La rue d'en face - Mes cris dans la nuit

Fantastique Erotique Gothique
Les Cris dans la Nuit
Chris La Nuit
Adulte + 18 ans, majeur, sans tutelle
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Les Cris dans la Nuit
Adulte + 18 ans, majeur, sans tutelle
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Brune, rousse, blonde, aimées et adorées

Vincennes fin des années 90 était encore un peu champêtre.
Fontenay sous bois trempait ses limites dans la verdure, d’une campagne non encore bétonnée.
J’aimais bien m’y promener, retrouver des amis pour avec eux, respirer un peu de cette vie, celle d’insouciance, qui donnait un peu de plaisir à nos rêves d’enfance.

Quelques bribes de souvenir du quartier Roublot, sa rue coupée par celle de Ferry.
Un lieu endormi où le commerce avait péri.
Un ami y a planté son abri, puis sa folie pour créer suivant ses envies.
 
A un autre endroit, s’est bâti un lieu où l’ambiance serait chauffée.
Rousse, brune, blanche, blonde sur le comptoir.
Banjo, piano, guitare et saxo dans le noir, pas tous les soirs, pour laisser dormir un peu le voisinage, qui parfois était limite de faire leur autorisation surseoir, celle d’après minuit qui se finissait la plupart du temps au bout de la nuit.

Une époque bien animée, où les artistes méconnus et respectés se croisaient dans le couloir, comme Tom Novembre, venant en voisin pour chauffer l’ambiance et faire tourner blondes et brunes autour du bar.

Balades en forêts dans un parc semi-éclairé, laissant l’ombre sur de petits bosquets, où de belles créatures peu vêtues, sortaient de la pénombre pour un court instant, baigner dans un halo de  lumière, avant de repartir, sans dans ma mémoire pouvoir la retenir.

Cela est un peu lointain, comme un songe du matin.
La Saint-Nicolas se fêtait tout comme Halloween, prémices de fêtes qui bientôt déborderaient du cadre de l’adolescence.
Jeux enfantins sont devenus très libertins pour cette fin de siècle aux curieux lendemains.

Maisons-Alfort et Nogent sur Marne, comme ses rivages et demeures, où de belles et bien tenues, faisaient tourner les têtes, enflammaient les corps dans un ballet bien cadencé, dans un tout autre décor où les barreaux ne se trouvaient pas uniquement aux fenêtres.

Epoque qui s’enfuit de mon présent esprit, mais qui revient le hanter presque chaque nuit, étrange est la vie à ne pouvoir totalement la consommer sur l’instant, devoir l’assimiler pour s’en imprégner, puis la distiller au fil des suivantes années.
 
Ces regards un peu hagard, d’êtres sur le départ, qui attendaient la venue de ce bel inconnu, qui avec lui formaient ce bal masqué désenchanté, pour un court moment se sentir vivre au-delà de ce qui était connu, par ceux pour qui la clarté masquait la réalité.

Un de ceux-là vit en moi, pommettes saillantes, lèvres rougissantes, canines blanches et saignantes.

Une rousse chevelure aux allures d’une cavalière, chevalier d’équipée longtemps en arrière, cheveux longs au vent sur son brun destrier, battant la campagne de son épée, pour poser ses lèvres brûlantes sur mon corps, le faire chauffer à blanc pour le calciner.

Brunes, rousses et blondes enlacées par des liens fortement serrés, autour de celui qui deviendra leur chevalier, pour toujours et à jamais.
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