La Cadence
Je vis en liberté sans collier, ma reine accepte de me laisser officier, constate ma progression, m’assure de sa satisfaction par de généreuses caresses sur les fesses.
Il suffit d’un déclic, comme un interrupteur dans mon cortex, pour changer la position de soumission à domination, en contrôle total de la situation.
Étrange interaction du cuir sur ma peau, la réchauffe, la brûle en extérieur, la calcine en intérieur.
Transe infernale envahit mon esprit, livre à mes sens ce parfum de volupté et permet à mon corps d’effectuer sa danse au fouet.
Elle survole la piste, ne touche terre, semble irréelle.
Elle me butine, dessine des arabesques sur mon corps, elle danse sur son parquet non loin de chez moi, m’y invite chaque nuit pour un pas de deux, en duo enragé aux pieds ensorcelés.
Paso doble, tango, valse à quatre temps à mille temps.
Le quadrille plus rectiligne doit être parfaitement exécuté.
La Maîtresse du ballet n’autorise de glissade, ni d’imperfection.
Sa baguette marque le tempo en cadence sur ma peau.
Depeche Mode, Silence